A Bordeaux, la Maison du pèlerin a pignon sur rue

A Bordeaux, la Maison du pèlerin a pignon sur rue

Sud Ouest – vendredi 23 juillet 2021 – Article de Christine Morice

Michel Dronneau (à gauche) président de l’association Bordeaux Compostelle Hospitalité Saint-Jacques et Jean-Marc Lami responsable de la Maison du pèlerin.
Crédit Photo – C. M. / « SUD OUEST »

On y vient pour dormir, se renseigner sur le chemin de Compostelle ou acheter la fameuse crédentiale, le passeport des pèlerins
En dépit d’une situation sanitaire instable, la Maison du pèlerin de Bordeaux a vu sa fréquentation remonter, ces dernières semaines, après sa réouverture à la mi-mai. L’activité a repris doucement. Le Covid, toujours lui, a brouillé les cartes et les pèlerins avaient besoin d’un peu de temps pour préparer ou relancer leur départ sur le chemin de Compostelle. Un projet souvent retardé par la pandémie.
Arrivés à Bordeaux, s’ils souhaitent passer la nuit dans le gîte de la rue des Argentiers (douze places), à deux pas de la Porte Cailhau, ils doivent respecter le protocole sanitaire mis en place par de l’association Bordeaux Compostelle hospitalité Saint-Jacques. S’ils ne peuvent pas prouver qu’ils sont entièrement vaccinés, il leur faut présenter un test négatif de moins de 72 heures ou bien accepter une prise de température frontale. « Nous avons fixé nos propres règles », résume le président de l’association, Michel Dronneau, faisant état « d’une centaine de nuitées enregistrées en deux mois ».
800 nuitées par an
« En temps normal la Maison du pèlerin est ouverte de la mi-mars à début novembre, précise le responsable des lieux, Jean-Marc Lami. En 2019, par exemple, nous avons enregistré environ 800 nuitées et reçu plus de 3 000 visiteurs, en quête de renseignements ou bien intéressés par l’achat de la crédentiale qui est en quelque sorte le passeport du pèlerin, sur laquelle apparaissent les tampons des différents lieux d’hébergement. »
Actuellement, cette halte bordelaise reçoit surtout des marcheurs français, les pèlerins étrangers, notamment les Québécois et les Espagnols, manquent à l’appel. « Le Covid engendre de l’inquiétude, de l’incertitude, mais nous savons qu’à long terme cette pandémie incitera les gens à rejoindre les chemins de Compostelle, à se tourner vers la nature, à parcourir la campagne, analyse Michel Dronneau. Je pense que nous accueillerons, à l’avenir, de plus en plus de monde pour répondre à ce besoin. »

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